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Blonde in Caribouland

10 septembre 2010

Aujourd'hui c'est gastronomie!

Du gras et du sucré, pour se réchauffer en cette froide journée...

Et pour commencer cet inventaire non exhaustif d'anecdotes alimentaires québecoises: nous débuterons par un classique:

Le Nutella, repère essentiel de tout exilé dans un nouveau monde hostile et froid (et gris et pluvieux, surtout aujourd'hui) se vend dans des pots en plastique ce qui est assez déséquilibrant quand dans un grand mouvement du bras nostalgique de sa pâte à tartiner préférée vous empoignez ledit pot dans lequel s'enfoncent vos doigts avides avec un "boiïng" inattendu qui fait sursauter le québecois pur jus faisant provision printanière de son beurre d'arachides/sirop d'érable/confitures aux bleuets marque "Habitant".

Les Français semblent réellement victimes d'un complot (nyark, nyark) car outre le vin (voir post précédent), les fromages et la charcuterie sont chers et pas particulièrement gouteux (en tout cas pour les fromages, je n'ai pas encore osé tenter le jambon à l'eau sous vide).

Les paquets de chips portent fièrement la mention "0% transfat (ou graisse trans)". De quoi reposer le paquet rapidement avec un air horrifié face à l'image mentale d'un Monsieur Patate en hauts talons se faisant couper en rondelles sous un champs de rayons X.

Une des marques de bières les plus présentes dans les dépanneurs et les supermarchés est la "Boris" qui contre toute attente n'est ni belge ni québecoise mais française (alsacienne-même) mais ne se vend qu'icitte.

Le meilleur cidre au monde n'est pas français mais québecois, c'est le cide de glace fabriqué à base de pommes gelées. Délieucement fruitée et liquoreux c'est un délice à gouter absolument!

Et évidemment je ne peux passer à côté des incontournables:

La poutine: à tester à 'la Banquise" (qui, comme le McDonald a l'avantage d'être ouvert quasi 24h sur 24, ce qui le place champion toute catégorie pour la "petite fringale de retour de soirée arrosée", ce qui, à 4h du matin, en fait également l'un des lieux les plus mal famés du Plateau)

Le sirop d'érable et ses dérivés: pour un bon aperçu de la cuisine québecoise traditionnelle rien de tel qu'une petite virée dans une cabane à sucre un dimanche midi (voir album en annexe): attention, ne rien manger le matin et ne pas prévoir de repas consistant 3 jours après au risque de mourir prématurément d'une combinaison de crise de foie, diabète et hypercholestérolémie. Au menu, que du léger: apéritif directement dans le seau de récolte de l'eau d'érable, toasts de cretons (sorte de rillettes scandaleusement délicieuses), soupe aux pois, fèves au lard, jambon, oreilles de criss (lards frits...attention les dents), omelettes, pommes de terres rôties, saucisses, bacon, gâteau grand-mère, tarte au sucre, pancakes à la mousse d'érable et pour terminer la traditionnelle tire d'érable, inutile de dire que la promenade au grand air en carriole est indispensable pour réussir à refermer la boucle de votre ceinture au moment de repartir vers Montréal

Et pour assurer la transition avec le prochain post qui portera sur les expressions typiques d'icitte, sachez que les Québecois traduisent à peu près toutes les expressions anglaises en français (sauf quand c'est l'inverse) et que donc le McDo du coin sera heureux de proposer un "Joyeux Festin" à vos bambins.

Bon appétit!

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8 avril 2010

Jour de pluie, jour de Wi Fi

Je profite du ciel gris pour adresser quelques conseils de survie au nouvel arrivant frettement débarqué:

Et en tout premier lieu, avant d'entrer dans un logement québecois, enlevez vos chaussures (surtout en hiver quand elles sont couvertes de neige (ou "sloche") prévoir donc de porter des chaussettes de préférence assorties, propres et sans trous pour visiter ses amis (voire une seconde paire de chaussures dans son sac) car le cheddar comme le fromage de poutine n'a pas de goût et encore moins d'odeur, vous ne pourrez donc pas détourner l'attention des narines des autres convives sur le camembert de fin de repas à moins d'en apporter un vous-même ce qui vous coûtera quand même au minimum 9 dollars, c'est à dire l'équivalent de 3 paires de bas chinois à l'Aubainerie du coin. Je vous aurais prévenu.

Si vous êtes invités à dîner, n'oubliez pas d'apporter votre boisson, en particulier s'il s'agit de vin. D'ailleurs même certains restaurants vous le rappellent (http://www.apportezvotrevin.com/). Pour cela rien de plus simple, passez à la SAQ (société des alcools du Québec) avec votre carte d'identité prouvant que vous avez plus de 18 ans (même si vous en paraissez 32) et un porte-feuille relativement bien rempli (comptez minimum 10 dollars (hors taxe) pour une bouteille). Du coup on comprend mieux l'engouement des Québecois pour la bière (voir post précédent) quand la caisse de Tremblay est à 5 piasses au dépanneur du coin.

Ne vous étonnez pas, au moment de payer vos achats, que le caissier du "Métro" vous aborde d'un souriant "Allo, ca va bien?" auquel vous êtes invités à répondre "ça va bien merci!" (certains Québecois s'amusent à imaginer les conséquences apocalyptique d'une réponse négative à cette question d'usage, bande de petits plaisantins). N'oubliez pas de payer en "piasses" (et non en dollars) et en "sous" (les "cents" n'existent pas, ce sont des "noirs"), taxes comprises. Prenez votre "sac" (même s'il est en plastique) de courses rempli pour vous par un jeune employé payé pour ça (le pourboire n'est donc pas obligatoire ce qui est suffisamment rare pour être noté) et dites "Bonjour" en partant.

Arrivé à la soirée, ne vous rongez pas les sangs à tenter de vous souvenir d'où vous avez déjà pu rencontrer cette Catherine qui vous a accueilli d'un chaleureux "salut ca va?" comme si elle vous connaissait depuis toujours, le tutoiement est quasi systématique (sauf avec votre patron les 5 premières minutes de votre entretien d'embauche). Faites deux bises aux filles et deux bises en serrant la main des gars.

La chanson francophone québecoise est de manière générale "plate": quand Coeur de Pirate et les Cowboys Fringuants sont en tournée en Europe, ils ne restent sur les ondes que les soirées spéciales 'C'line", Mara Tremblay et Eric Lapointe. Que ce soit pour la qualité musicale de la toune ou les thèmes abordés, préparez vos mouchoirs!

Enfin la bonne nouvelle du jour c'est qu'il y a du Wi-Fi (prononcé à l'anglaise ce qui casse un peu ma rime de titre) dans tous les cafés (ce qui m'arrange bien puisque je vis au dessus d'un Second Cup ;p). A voir tous les ordinateurs sur les tables du Starbucks et autres Café-Kilo, on finirait par croire que les pc fonctionnent au sucre des gateaux à la carotte et aux muffins aux bleuets plutôt qu'à l'électricité.

Sur ce, je vous souhaite une belle soirée, amis de moi de Belgique et de Luxembourg!

A bientot

6 avril 2010

Pour le rassemblement Wallonie-Québec

(Un reportage de votre envoyée spéciale à Montréal pour savoir pourquoi les Belges se sentent presque comme 'chez nous" au Québec)

D'abord et parce que cette information était passée inaperçue dans mon guide du routard, le Québec est une région de bières. Et oui, non seulement ils en fabriquent (des bonnes avec une étiquette digne d'une couverture de romans de fantasy et un nom évocateur d'un passé glorieux, comme "le coup de grisou" ou 'les trois pistoles" ) mais en plus ils en importent comme vous avez pu le voir dans la rubrique "Belgitudes". Aucun risque donc de sevrage de houblon au pays du caribou (qui soit dit en passant n'est pas une bière mais une espèce de vin chaud qui se boit au carnaval)

Ensuite parce que même s'ils ne les cuisent pas deux fois et qu'ils les inondent d'une immonde sauce brune et de fromage sans goût, les frites sont une des premières causes de l'obésité galopante qui vous guette dès votre arrivée au Québec. Là encore la Belgitude est de mise puisque l'enseigne "Frites alors!" est particulièrement à la mode et même si le menu comporte l'incontournable poutine (sans commentaire tant que je n'aurai pas quitté le territoire), il est possible d'y déguster des mitraillettes typiquement bruxelloises et droixhiennes (aux merguez)

Hors gastronomie, les revendications souverainistes du Québec ont un petit air de déjà entendu. Les "Marre de payer pour les autres" et "on ne parle même pas la même langue, on n'a pas la même culture, on n'a rien de commun avec eux" résonneront comme un doux souvenir empli de nostalgie pour les Wallons exilés qui profitent du loin des yeux loin du conflit pour ne pas lire les dernières élucubrations deweveriennes dans la DH du matin.

Côté culture et anecdote, une des chansons les plus populaires au Québec est "Coeur de loup" du chanteur québecois, Philippe Lafontaine que tout le monde chante en choeur en se balanant sur sa chaise et en fermant les yeux dans toute bonne soirée où il y a de la bière ("comment ca il est belge, Philippe Lafontaine?")

Même si ça n'intéresse que moi, il y a aussi de la bonne bande dessinée qui vient d'icitte.

Et pour finir, c'est officiel et ça fait bien plaisir, Belges et Québecois (mais aussi Basques, Corses, Méditerranéens de Lyon à Marseille, Ch'tis et Suisses) partagent le désamour des "maudits Français", avec qui une base linguistique est le seul point commun, qui râlent quand ils ne galèrent pas, préfèrent Paris à tout mais ne veulent pas y remettre les pieds même si on leur payait le billet d'avion (d'ailleurs pour cotiser pour un vol charter de retour à l'envoyeur: cliquez ici) et sont les seuls (avec Jane Birkin) à garder leur accent pète-cul après 20 ans de résidence permanente. Je sais qu'on va m'accuser de partialité mais j'y peux rien moi si c'est vrai.

Sur ce, un bec aux chats (présentement au nombre de 3: Maya, Mimine et petit chaton sans nom dans sa boite en carton) et à bientôt pour d'autres photos et anecdotes!

Découvrez la playlist coeur de loup avec Super Party 80

31 mars 2010

Juste en passant

P1070914Quelques images valent mieux qu'un long discours: rien que pour vos yeux un nouvel album...

Très bientôt un premier rapport concernant les moeurs étranges des belges outre-atlantiques communément appelés les québequois...

16 mars 2010

Au commencement était le début

Allo, bonjour et bienvenue et tout d'abord un petit résumé des évènements de ces derniers jours...

Mercredi 3 mars départ de Bruxelles destination: Montréal avec escale à  P1070624

(New York). Courte escale puisque les 2 heures initialement prévues pour le transfert (déjà qualifiées d'avance de "justes mais faisables si vous ne trainez pas") se sont réduites à une demi-heure de course éperdue dans JFK pour récupérer la valise, manger la moitié de son passeport à l'immigration (mot magique à retenir pour couper les files: "connecting flight, pleeeeease") et recourir échevelée, les chaussures à moitié lacées et la ceinture dans la main pour atteindre la porte d'embarquement sous le "dernier appel pour les passagers du vol American Eagle à destination de "Montréal" (prononcez à l'américaine: un"t" mais pas de "r" ).

American Eagle est une petite compagnie avec de petits avions: à peine 3 sièges sur 2 rangées, 1 à droite près du hublot et 2 à gauche près du hublot, ce qui porte à 4 le quota de passagers par steward (Charles) et hotesses (Cindy et Sandy). Questions: combien de passagers comptait le vol et qui portait un bonnet rouge en laine?

Arrivée à Montréal à 17h heure locale, je fais définitivement partie du passé pour la Belgique et mes nuits seront désormais vos jours...

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